Fiche de culture du Cattleya

Présentation

Cattleya violet

Les Cattleyas comptent parmi les plus belles orchidées par la taille de leur fleurs et la variété des coloris.

Ce sont des orchidées sympodiales présentant des pseudobulbes allongés, terminés par une spathe, sorte de feuille servant d'étui à l'inflorescence qui comporte 3 à 6 fleurs assez durables.

Plantes magnifiques, majestueusement installées dans les arbres situés dans les parties éclairées des forêts tropicales de l'Amérique, depuis le Brésil jusqu'au Mexique, à une altitude de 600 à 1800 mètres, on en connaît une cinquantaine d'espèces. Les fleurs peuvent être petites comme celles du C. aurantiaca dont les fleurs de couleur orange ont à peine 5 cm de diamètre, ou très grandes comme chez le Cattleya gigas, dont les fleurs, blanches ou pourpres, peuvent atteindre 27 cm.

On a en gros, divisé les cattleyas en deux groupes :

LaelioCattleya orange

Les plantes du type "labiata" n'ont en général que 2 ou 3 fleurs très grandes, avec des pétales remarquablement larges, et elles fleurissent le plus souvent l'été ou l'automne.

Chez les bifoliées, les fleurs en grappe, plus petites et aux pétales plus étroits, sont plus nombreuses: jusqu'à vingt et plus chez C. owringiana. Les couleurs sont plus éclatantes et la texture meilleure. L'inflorescence le plus souvent, est protégée par une gaine, et prend toujours naissance au sommet du pseudobulbe, au point de jonction avec la ou les feuilles; sauf chez C. walkeriana où elle part directement du rhizome.

Des hybridations pratiquées entre les différentes espèces (et il y en a eu des milliers), ont permis d'obtenir des plantes, ayant conservé les principales qualités des géniteurs, et de modifier les dates de floraison, certaines pouvant fleurir plusieurs fois par an.

Les croisements ont aussi été pratiqués avec des genres voisins: Laelia, Sophronitis, Epidendrum, par exemple, donnant des hybrides intergénériques.

Les Laelias sont originaires surtout du Brésil, mais on en trouve à Cuba, et du Mexique à l'Argentine. Les fleurs sont plus petites que celles des cattleyas, mais sont souvent de couleurs plus éclatantes. On appelle ces hybrides des laeliocattleyas.

LaelioCattleya violet

Le croisement avec le Brassavola digbyana, Ldl. (actuellement Rhyncholaelia digbyana, Schltr.) a donné les brassocattleyas. Le B. digbyana est originaire des régions chaudes et sèches du Mexique et aussi du Guatemala et du Honduras. De couleur blanc verdâtre, sa fleur solitaire, présente un labelle très grand, très étalé, longuement frangé. Les hybrides excessivement nombreux, ont conservé ces caractéristiques, amenant en particulier une coloration verte des labelles aux franges longues et fines.

Sophronitis coccinea est originaire des régions montagneuses froides du Brésil. C'est une petite plante, dont la fleur qui est relativement grande, a des couleurs allant du jaune à l'orange et au cramoisi, ce qui a permis d'introduire un rouge, qui n'existait pas chez les cattleyas, et a donné des Sophrolaeliocattleyas intensément colorés, car ces hybrides ont été croisés entre eux, donnant des hybrides trigénériques:

Brassolaeliocattleya, Vaughnara Brassavola x Cattleya x Epidendrum.

LaelioCattleya

L'hybride quadrigénérique Potinara combine, pour certains les qualités de ses quatre géniteurs (Cattleya x Laelia x Brassavola x Sophronitis): fleurs éclatantes de bonne taille, de bonne texture, fortement teintées.

Ce sont ces hybrides que l'on voit chez les fleuristes, et l' orchidophile débutant, est captivé par leur beauté. Ces plantes sont celles qu'il aimera cultiver pour commencer, et il en tirera toute satisfaction. Mais souvent après, il se laissera charmer par les espèces botaniques et aura plaisir à les cultiver, elles aussi.

Le cattleya et ses hybrides sont parmi les orchidées les plus faciles à cultiver. très robustes, ils peuvent sans périr, subir des erreurs graves, et quand ils sont menés suivant les règles, et sans trop de fautes, ils fleuriront facilement et régulièrement, donnant des fleurs qui, sur pied, dureront de quinze jours à un mois.

Culture

Température et humidité

SLC JewelBox Sheherazad

Les Cattleya prospèrent bien avec une température diurne de 18° à 24° C. et plus, et une température de nuit de l'ordre de 16° environ et de18° pendant la floraison. Par temps couvert, la température devra être plus basse, ne dépassant pas 20° C. Au contraire, elle pourra monter à 25° C.quand le soleil brille. Avec une bonne aération et une fortehumidité, les plantes peuvent supporter destempératures plus élevées (jusqu'à38°-40°C).

L'humidité relative devra, l'hiver, se situer entre 40 et60%; L'été, elle pourra atteindre 70°.

En plus de cette humidité, l'air devra être toujours en mouvement (tout en évitant les courants d'air sec, froid ou chaud qui pourraient provoquer la chute des boutons floraux ou des fleurs). Ce mouvement d'air empêche la formation de poches d'air stagnant, favorise l'évaporation de l'eau déposée sur les feuilles, et par les fortes chaleurs, diminue l'échauffement de celles-ci.

Eclairage

Les cattleyas et les genres voisins, nécessitent une assez forte quantité de lumière pour bien pousser et bien fleurir (environ 20 000 à 30 000 lux), la lumière du matin étant la meilleure. Quand cette quantité de lumière peut leur être fournie, dans un appartement aux fenêtres situées à l'est ou au midi, avec ou sans un apport de lumière artificielle, on obtient de bons résultats. Les cattleyas peuvent même être cultivés entièrement sous lumière artificielle.

Quand le soleil est trop fort durant les journées très ensoleillées du printemps, de l'été et de l'automne dans les autres régions, il sera nécessaire d'ombrer.

Arrosage

Laeliocatleya

Dans la nature, les Cattleya et leurs alliés, après une pluie qui imbibera leurs racines d'eau, verront rapidement le soleil et le vent sécher celles-ci; pendant certaines périodes, les pluies seront même rares. Nous devrons donc essayer de réaliser le même processus, et pour cela, entre deux arrosages, nous laisseront les racines se ressuyer complètement. Or cette mise à sec des racines, est plus ou moins rapide, selon que le compost est plus ou moins filtrant, que l'humidité ambiante est plus ou moins importante, donc l'évaporation plus ou moins forte, que la plante est en période de croissance ou de semi repos. On jugera qu'il est nécessaire d'arroser, quand en soulevant le pot on le trouvera trop léger et quand, en enfonçant un doigt dans le compost celui-ci ne donne pas l'impression d'humidité. D'ailleurs, très rapidement on appréciera, à sa teinte et à son aspect, le degré d'humidité du compost. En cas de doute on remettra l'arrosage au lendemain. En fait la fréquence des arrosages sera d'environ une fois par semaine, mais ceci est une moyenne. L'arrosage devra être suffisamment abondant pour imprégner largement tout le compost; que se passe-t-il si on arrose trop: le compost constamment humide va se décomposer très vite, et les racines jamais sèches pourriront; la plante n'étant plus nourrie, se déshydratera et nous verrons le pseudobulbe se rider, se contracter. Mais le même phénomène se produira si les plantes sont insuffisamment arrosées; alors comment savoir ? En dépotant; si la plante a été trop arrosée, le rhizome ne portera que des racines noirâtres, en partie décomposées, entourées d'un compost humide et très altéré. Si au contraire, les arrosages ont été trop rares, les racines seront blanchâtres, dures, saines, et dans ce cas nous rempoterons et nous augmenterons la fréquence des arrosages.

Fertilisation

Cattleya

Si on emploie un milieu classique: osmonde, sphagnum, dans lequel ont été incorpores des engrais organiques: corne torréfiée (2 kg 125 par m3 de compost) et phosphate d'os (700 g par m3 de compost), il est inutile de fertiliser. Mais si le milieu est sans adjonction d'engrais, il est indiqué de pratiquer, une à deux fois par mois, une application d'un engrais dilué du type 10/10/10, soit 10u d'azote, 10% de phosphore, 10u de potasse. Avec l'emploi des milieux à base d'écorces l'usage des engrais est indispensable, et au moins deux fois par mois, on arrose avec une solution d'engrais de formule 30/10/10. Il faut toujours faire précéder les applications d'engrais, d'un arrosage abondant à l'eau pure, réalisant un véritable lavage des racines, afin d'éviter une accumulation de sels sur les racines, qui en provoque la destruction par brûlure.

Rempotage

Cattleya

Pendant longtemps les Cattleya ont été cultivés exclusivement, et avec succès, sur un milieu composé de sphagnum à grosse tête, mélangé à de la racine d'osmonde, et ce milieu est toujours recommandable; il retient plus longtemps l'humidité et avec lui les plantes n'ont pas besoin de fertilisants. Malheureusement, ses composants sont de plus en plus rares et chers, et les opérations de préparation du compost sont plus longues. On a donc été amené à employer d'autres milieux, en particulier les écorces de conifères: pins, sapins, Douglas, séquoias, réduites en fragments de petite taille. Ces écorces sont employées seules, ou en mélange avec du polystyrène expansé, de la mousse de polyuréthane, de la tourbe fibreuse ou grossière. Un des avantages de l'écorce est, qu'absorbant moins d'humidité, les conséquences d'un excès d'arrosage sont diminués.

Les horticulteurs spécialisés fournissent d'excellents mélanges préparés d'avance.

Le rempotage est nécessaire:

  1. Quand les nouvelles pousses et les nouvelles racines se développent de l'autre côté du rebord du pot.
  2. Si le compost trop ancien, a tendance à se décomposer, à rester longtemps humide, provoquant la perte des racines.

Mais, le rempotage perturbant gravement la végétation des plantes, devra être pratiqué au moment, où cette perturbation entraînera le moins de conséquences; ce moment propice se situe quand les nouvelles pousses ont environ deux à trois centimètres et quand les jeunes racines commencent a pointer en dehors du rhizome, et avant qu'elles aient plus de deux à trois centimètres; au-delà de cette taille, on risque fort de les endommager. Si le rempotage est nécessité par la décomposition du compost, il est pratiqué sans tenir compte de la période de croissance.

On choisit un pot dont la taille permettra au Cattleya d'y rester deux ans. Si le pot est trop grand, les racines ne l'occupent pas rapidement et l'humidité des zones sans racines, n'étant pas pompée par celles-ci, altère rapidement le compost, d'où risque de pourriture au moment où les racines atteignent enfin ces régions.

Les pots employés doivent être très propres, au besoin stérilisés. L'ancien compost enlevé, est remplacé par le nouveau milieu, tous les instruments: couteaux, sécateurs et autres, doivent être stérilisés avant et après usage, pour éviter toute transmission d'infection. Le drainage doit être parfait. On le réalisera en remplissant le tiers inférieur de tessons bien propres, espacés au maximum les uns des autres.

Le Cattleya, si on a fait une division, doit posséder au moins trois pseudobulbes en plus de la nouvelle pousse; on le débarrasse de toutes racines mortes, après avoir mis une poignée du nouveau milieu au-dessus des tessons; on pose la plante de telle façon que le plus ancien pseudobulbe touche le rebord du pot, afin de laisser le maximum de surface, pour le développement ultérieur. On étale les racines et l'on remplit le pot avec le nouveau milieu, de telle manière que le rhizome reste bien horizontal, ne soit pas recouvert de compost, et soit situé à environ un bon centimètre au dessous du rebord du pot. Le compost est légèrement tassé et le Cattleya maintenu droit, au besoin à l'aide d'un tuteur, auquel on attache les pseudobulbes et les nouvelles pousses quand elles sont bien développées .

On peut employer aussi bien des pots en terre cuite que des pots en plastique, ces derniers ont l'avantage d'être moins lourds, de garder plus longtemps l'humidité, et de ne pas s'imprégner de sels calcaires ou des sels des engrais éventuellement utilisés.

La plante possédant un rhizome à développement horizontal, il y a lieu d'en tenir compte au moment du rempotage en excentrant la partie la plus âgée de la plante par rapport au pot afin de laisser la place aux bourgeons qui donneront naissance aux nouvelles pousses, ce qui permettra un développement durable de la plante.

Culture des jeunes plants

L'achat des jeunes plants, est une façon moins onéreuse de constituer une collection, et qui permet d'espérer tomber sur la plante extraordinaire; il faut savoir que l'élevage des jeunes plants demande plus de soins. D'abord une température légèrement plus élevée, plus d'humidité, et un peu moins de lumière. Par ailleurs ils sont plus sensibles aux infections fongiques, et on préviendra ces infections par des applications de Benlate, de Physan ou d'autres anticryptogamiques du commerce.

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